Tout dort encore, et bientôt plus jamais.
Imaginez un monde où une pilule permettrait aux humains de dormir 45 minutes sans effet de fatigue. Dans « l’ère de la nuit fragmentée », la vie active, furieuse, sans relâche, court dans les veines d’une humanité jouissive et toute puissante. La Dernière nuit du monde aborde un thème à peine tabou. Une planète H24 sous le fallacieux prétexte que le jour déborde et qu’il est donc grand temps pour l’homme d’habiter le temps autrement. Dans cette création aux accents d’anticipation, Laurent Gaudé et Fabrice Murgia retrouvent un terrain propice à la collaboration. L’opéra Daral Shaga les avait réunis en 2014 aux côtés de la Cie Feria Musica. Les deux hommes s’étaient proposés de retravailler un jour ensemble. Fabrice Murgia et Laurent Gaudé se sont retrouvés autour de l’essai de Jonathan Crary 24/7, Le Capitalisme à l’assaut du sommeil et imaginent un jeune couple que ce nouveau monde vient à diviser. La dernière nuit survient, pour l’humanité mais aussi pour le couple. Lou disparaît. Débute une enquête que troublent finalement le manque de sommeil et les intérêts d’un capitalisme effréné.