Théatre National > Grande Salle
Français
Notre démocratie penche-t-elle vers une émocratie ? Ou plus exactement une émotocratie : le pouvoir de l’émotion, lorsqu’elle dicte sa loi au pouvoir ou que celui-ci l’utilise pour s’imposer. En période de crise, la peur particulièrement exacerbée assoupit la critique, renforce le repli sur soi, favorise l’asservissement et se rabat facilement sur des boucs émissaires. Cette gouvernance « à la peur » est-elle une façon de renouveler un ordre démocratique en perte de légitimité, de dissimuler les raisons de la crise et d’offrir une caisse de résonance aux recours sécuritaires ? Les politiques de résistance et d’émancipation ne procèdent-elles pas d’une peur dominée et d’une angoisse conjurée ?
Avec Christiane Vollaire (philosophe, auteure de nombreux articles dans Chimères, Lignes, Transeuropéeennes), Christian Panier (ancien magistrat, professeur de droit judiciaire à l’UCL), Jean-Jacques Jespers (journaliste, professeur à la section journalisme de l’ULB).
Modération : Benoît Feyt (Cellule Europe et international – CAL)